Tizi-Ouzou
La Grande Kabylie est la région la plus peuplée avec une forte densité de population. Sa ville principale est Tizi Ouzou.
La ville au nom de fleur sauvage. Le mot en kabyle signifie " col des genêts ". Le col est peu élevé: 190 m, mais les genêts, et avec eux toutes les fleurs de montagne, couvrent les pentes abruptes des vallées voisines.
La ville s'adosse à une haute colline boisée, le djebel Belloua, où de blancs édifices établis en terrasses regardent vers le sud les reliefs compliqués du massif' de Grande Kabylie. Tout est verdure et fraîcheur. Tizi, ou l'invitation à la promenade...
A mi-chemin de la mer et des hauts sommets du Djurdjura, le " col des genêts" est le point de convergence de routes, de crêtes et routes de vallées dont les profils, les sinuosités, les dégagements, l'altitude disent les attraits.
En grande Kabylie, les produits de l'artisanat local sont une attraction de premier ordre. Dans cette contrée pauvre et isolée, les familles devaient jusque dans un passé récent subvenir à leurs besoins en utilisant, sans bourse délier, les ressources du lieu : l'argile de la colline permettait de modeler les ustensiles usuels et les immenses jarres destinées à conserver les réserves...
Et, comme au sein de cette nature superbe, le montagnard est d'instinct poète et artiste, il donnait aux objets les plus humbles une forme belle et savait les orner de couleurs agréables et de signes qui sont peut être une forme très ancienne d'écriture, auxquels il attachait par surcroît une valeur bénéfique.
Une " Quinzaine de l'Artisanat " est organisée annuellement à Tizi Ouzou. Mais en toutes saisons, c'est sur place, dans les villages haut perchés sur les crêtes des monts et des collines, que l’on peut choisir, directement chez le fabricant, les bijoux, les meubles sculptés, les poteries vernissées, les "foudha" rayées, voire de simples cartes postales ornées de signes traditionnels.
Pour se rendre dans les innombrables hameaux et villages, des routes sinueuses à l'extrême, souvent étroites, sont le seul moyen de s’y rendre.
La plupart s'élèvent rapidement au flanc des vallées et gagnent très vite les crêtes aiguës où, en longs chapelets, s'étirent de petites maisons à toit rose.
Parfois, la route quitte son parcours aérien, plonge brusquement dans un ravin au prix de savantes contorsions, et effectue une remontée non moins vertigineuse pour atteindre l'arête de l'épaulement voisin.
Ainsi, l'automobiliste gagne de proche en proche des hameaux toujours plus élevés, des belvédères toujours plus impressionnants, et finit par toucher la base de la grande falaise grise, tachetée de neige jusqu'en août, qui barre l'horizon d'Est en Ouest, le Djurdjura.
La barrière du Djurdjura se développe sur plus de cinquante kilomètres. Ses sommets se répartissent en trois massifs :
l’Heidzer :2 164 m, à l'ouest,
le Timedouine : 2 305 m, au centre,
le Lalla Khedidja : 2 308 m à l'est.
Larbâa Naît Irathen
La ville occupe un piton d'où la vue porte au loin sur une succession, qui semble infinie, de croupes et de vallées.
Un puissant ouvrage couronne le site et l'on pénètre encore dans la cité par deux poternes portant la date de 1857.
C'était ici le "Fort National", voulu par Napoléon III pour surveiller l'insoumise et indomptable Kabylie.
La ville porte aujourd'hui le nom de la tribu des "Aït Irathen" qui, avec ses voisins, Aït Fraounen, Aït Yenni, et Aït Ouacif furent des résistants de toujours.
La poterie utilitaire est la principale production artisanale de la daïra de l'Arbâa Naît Irathen.
La région est célèbre pour l'abondance et la qualité des cerises que l'on y récolte.
Une "Fête des Cerises" a lieu en juin, et attire un grand nombre de 0 personnes
Ain El Hammam (1 089 m d'altitude)
Petite ville qui se déploie en corniche face aux pics dont les parois verticales semblent très proches.
Le tissage de tapis, dessous de table, etc., ornés de motifs aux couleurs vives et harmonieuses, est la spécialité du village voisin d'Aït Hichem.
Aït Yenni
Commune composée de plusieurs hameaux échelonnés sur une arête secondaire entre 800 et 900 m d'altitude, constituant un véritable balcon ouvert sur un grandiose panorama.
Aït Yenni sont traditionnellement des orfèvres. Leurs bijoux en argent incrustés de corail ou d'émaux cloisonnés ont toujours été appréciés bien au-delà des limites de la Kabylie.
Les artistes d'aujourd'hui savent donner à leurs œuvres une facture moderne sans renier les formes et les motifs traditionnels. Les coffres et coffrets en bois, incrustés et sculptés, sont une autre spécialité de la commune.